Avez-vous déjà entendu qu’il serait souhaitable de réduire sa consommation de viande en guise de solution pour contrer les changements climatiques? Qu’en est-il exactement?
QUEL EST LE LIEN ENTRE LA CONSOMMATION DE VIANDE ET LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES?
Une des causes inhérentes aux changements climatiques est le réchauffement de la planète. Ce phénomène est en effet susceptible d’engendrer davantage d’inondations, de sécheresses, d’ouragans, etc. Il peut en partie être provoqué par l’augmentation de gaz à effet de serre, communément appelés GES.
Ces gaz devenus problématiques sont principalement générés par le transport, les rejets industriels, l’agriculture et les déchets. Au Québec, l’agriculture représente près de 10% de ces émissions alors que sur le plan mondial, c’est 14,5%. Bien qu’agir sur une diminution de l’émission de GES dans le domaine du transport et de l’industrie ait un plus grand impact à prime abord, la diminution des GES issus de l’agriculture fait également partie de la solution. Voyons pourquoi.
COMMENT L’AGRICULTURE PRODUIT-ELLE DES GES?
Il faut savoir que 3 gaz sont principalement mis en cause en agriculture. Il s’agit du gaz carbonique, du méthane et de l’oxyde nitreux.
POURQUOI LIMITER LA CONSOMMATION DE VIANDE?
Parce que la consommation de viande implique généralement qu’il y a eu élevage d’animaux. Or, l’élevage des animaux génère des GES et requiert beaucoup des ressources comparativement aux cultures végétales.
En effet, l’élevage engendre une émission prépondérante de méthane (issu de la digestion des animaux) et d’oxyde nitreux par l’épandage abondant de fumier.
De plus, l’élevage des animaux requiert beaucoup plus d’eau potable et de fertilisants servant à produire de la nourriture pour les animaux.
Enfin, l’étendue des terres nécessaires à l’élevage conduit trop souvent à la déforestation et engendre la perte de biodiversité.
On aurait donc avantage à utiliser la superficie des terres agricoles pour cultiver des végétaux destinés à la nutrition humaine en premier lieu. À titre d’exemple, la lentille, cette petite légumineuse riche en fer et en protéines, peut avantageusement remplacer le bœuf dans plusieurs recettes (voir la recette de sauce à spaghetti aux lentilles présentée plus bas). En termes de GES, on estime que 1 kg de bœuf produira 30 fois plus de CO2 que 1 kg de lentilles!
Cette problématique est abordée à notre époque surtout en raison du fait que sur la planète, la consommation de viande est devenue de 4 à 5 fois plus importante en une cinquantaine d’années seulement. Cette forte augmentation s’explique en partie par la croissance de la population mondiale et les moyens grandissants rendant plus aisée la consommation de viande. Or, les prévisions portent à croire que cette croissance se poursuivra. C’est pourquoi se diriger vers une alimentation plus végétale peut être considéré comme une solution.
Les recommandations émises pour remédier à la situation alimentaire du point de vue environnemental touchent principalement deux aspects :
ÊTES-VOUS PRÊTS POUR CES CHANGEMENTS?
Une étude préliminaire présentée par l’Université de Dalhousie rapporte que 51,3% des Canadiens sondés seraient prêts, en général, à diminuer leur consommation de viande. Ces derniers indiquent cependant le faire davantage pour des raisons de santé, avant les considérations environnementales. Il est vrai que plusieurs nutritionnistes recommandent de diminuer la consommation de viande au profit de sources protéiques végétales. Il en est d’ailleurs ainsi dans le nouveau Guide alimentaire canadien présenté l’an dernier. Toujours selon l’étude, bien qu’il n’y aurait que 10,2% de flexitariens (qui ne consomment de la viande qu’à l’occasion) au pays, c’est une façon de s’alimenter qui gagnera sans doute en popularité au cours des prochaines années.
Passer d’une alimentation carnée à une alimentation plus végétale représente certes une piste de solution, mais il ne faut pas oublier que c’est un choix personnel qui doit tenir compte de la condition de chaque individu, surtout en ce qui concerne sa santé. Certaines personnes, par exemple, ne tolèrent pas les légumineuses du point de vue digestif ou encore les végétaux crus. C’est pourquoi il est toujours préférable de consulter un spécialiste (nutritionniste, médecin…) avant d’opérer des changements plus importants.
COMMENT ADOPTER UNE ALIMENTATION PLUS VÉGÉTALE?
D’abord en procédant graduellement. L’élevage du bœuf générant quatre fois plus de CO2 que celui du poulet, par exemple, fait en sorte que certaines personnes choisiront de remplacer le bœuf par d’autres viandes. D’autres optent pour le défi d’intégrer 1 ou 2 repas végétariens par semaine. Enfin, une avenue intéressante consiste à remplacer la viande contenue dans une recette par une légumineuse. Il en est ainsi dans la recette de sauce à spaghetti aux lentilles présentée ici où le bœuf haché est tout simplement remplacé par des lentilles!
Sauce à spaghetti aux lentilles
Dans une marmite, faire revenir dans l’huile végétale l’oignon, les carottes, le céleri et le poivron 2 min., à feux moyen. Ajouter les champignons et les lentilles. Bien mélanger et cuire 2 min. Ajouter les tomates broyées, l’eau et les assaisonnements. Mijoter à feu doux 10 minutes.
Cette recette a l’avantage d’être préparée rapidement; idéale pour les petits soupers pressés!
Voyez également comment préparer la recette de pois cassés aux légumes, à partir de pois cassés secs, dans la vidéo suivante:
Sources consultées:
Ménager la chèvre et manger le chou, Hélène Baribeau et Marjolaine Mercier, Les Éditions La Semaine, 2018
Sauver la planète une bouchée à la fois, Bernard Lavallée, Les Éditions La Presse, 2015
http://www.environnement,gouv,qc,ca
https://guide-alimentaire.canada.ca
Choisissez un mode de vie écolo dès aujourd’hui