Chronique #7: Vers une consommation responsable

Ça fait déjà un peu plus d’un an que j’ai choisi de m’engager dans un mode de vie écoresponsable. Je dirais en être très satisfaite puisque j’en apprécie jour après jour les bienfaits et surtout la simplicité qui en découlent. Je m’explique. Du fait que nous utilisons des objets plus durables (pots pour produits en vrac, tissus lavables, articles de toilette réutilisables, etc.), nous effectuons moins d’achats, ce qui s’en ressent évidemment sur le portefeuille familial. Du côté des produits nettoyants, le fait de remplir nos propres contenants avec la quantité désirée de produits écologiques à la boutique zéro déchet, fait en sorte que c’est économique et qu’on en a pour très longtemps. Il en est de même pour les produits d’hygiène, où, par exemple, une barre de shampoing écologique dure très longtemps, et ce, sans même nécessiter d’emballage de plastique.

Je suis de plus enchantée par l’implication des enfants dans le processus. C’est vraiment impressionnant! Ils ont une conscience écologique très développée, me faisant souvent remarquer ce qui est ou n’est pas approprié. Je ne m’en attribue cependant pas tout le mérite. Je sais notamment que les milieux d’éducation font beaucoup d’efforts en ce sens.

Encouragée par ces résultats, je souhaite évidemment aller encore plus loin cette année. J’ai exploré brièvement plusieurs problématiques environnementales (pour constater qu’il y en a effectivement beaucoup encore). Sans me décourager, je me suis demandé ce que je pourrais bien faire, tout en sachant que je ne peux pas tout changer, bien sûr. C’est alors qu’un mot s’est imposé dans ma réflexion: CONSOMMATION.

Considérant les principes de base du zéro déchet qui visent notamment à « Refuser-Réduire-Réutiliser-Recycler » , je choisis cette année de revoir certaines habitudes de consommation. Pourquoi? Tout simplement parce que de nouveaux biens produits nécessitent souvent de nouvelles ressources et sont susceptibles d’engendrer des déchets polluants en fin de vie.

Revoir notre consommation. Facile à dire. Pas si facile à mettre en pratique. On commence par quoi?

En fait, il ne s’agit pas nécessairement de se priver de tout mais de consommer raisonnablement, et surtout, de mieux consommer. Je prends l’exemple des vêtements. Un chandail: je peux utiliser au maximum celui que j’ai déjà. Je peux le réparer au besoin (nul besoin de grandes qualités de couturière). Lorsque ce n’est plus possible, je peux réutiliser le tissu pour en faire des linges de nettoyage. Si je dois vraiment m’en procurer un nouveau, je peux veiller à ce qu’il soit composé de fibres moins polluantes dans sa fabrication et au lavage. Je privilégierai donc des fibres naturelles comme le lin, le chanvre ou le coton, tous issus de la culture biologique. Sinon, je me tournerai vers des fibres recyclées. Je m’assure aussi d’un modèle plutôt indémodable et de fabrication de qualité, qui pourra être porté très longtemps.

J’ai également en tête les jouets des enfants. Je me rappelle des fêtes anniversaires où les enfants « croulaient sous une tonne de cadeaux » (j’exagère à peine). Bien sûr, Marc-André et moi y avons contribué mais aussi les grands-parents, les parrains et marraines, etc. Constat: mes enfants savent faire preuve de savoir-vivre. Parfois, ils en mettaient peut-être même un peu trop, s’exclamant avec excès devant des babioles auxquelles ils n’ont jamais retouché par la suite. Conséquences? Des jouets qu’on ne sait plus où ranger, qui ne servent presque pas et des masses impressionnantes de plastique qui se retrouveront inévitablement aux rebuts un jour.

Le principe est le même pour les jouets que pour le chandail. Utiliser les jouets que l’on a déjà, les réparer au besoin et en faire don à un organisme de récupération lorsque les enfants sont plus vieux. Pour les nouveaux jouets, on peut user de beaucoup d’imagination pour en fabriquer à partir de ce qu’il y a à la maison. D’ailleurs, les enfants ont souvent plus de plaisir à les fabriquer qu’à jouer avec par la suite! On peut aussi trouver des entreprises qui fabriquent des jouets à partir de matériaux ou de tissus recyclés. Certaines entreprises vendent également des jouets usagés en bon état. Enfin, il ne faut pas oublier le concept qui consiste à offrir du « temps » en cadeau (c’est approprié pour les adultes aussi), où l’on peut prévoir faire, par exemple, une activité spéciale avec la personne fêtée.

Il est difficile, bien sûr, de prévoir toute notre consommation à l’avance. Il s’agit davantage d’un réflexe à développer devant chaque situation de consommation. Peu à peu, on cherche la meilleure solution écologique à adopter, laissant place, très souvent, à beaucoup de créativité!