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Chronique # 3: Du papier, encore du papier

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Suivez pas à pas le cheminement de cette famille fictive vers un mode de vie plus écoresponsable, avec des enjeux bien réels.

 

 

Dans les dernières semaines, j’ai porté une attention particulière au contenu de nos déchets domestiques. Après l’opération de désencombrement, ce genre de questionnement s’imposait.

Au jour le jour, on utilise les poubelles sans même s’en rendre compte. On n’a qu’à penser au ramassage des ordures, généralement hebdomadaire, effectué par un camion qui fera tout disparaître! Disparaître? Du moins, jusqu’à ce que la télévision nous montre les résultats de notre surconsommation dans les décharges. Et là on se dit : comment c’est possible?

Deux semaines d’enquête (menée plus ou moins professionnellement) m’ont permis de constater que mes poubelles contiennent majoritairement… du papier!  Ou plutôt, DES papiers. De toutes sortes. Papiers pour écrire, certes, mais aussi des papiers publicitaires, des papiers d’emballages (j’inclus ici tous les emballages de carton), des papiers de nettoyage (mouchoirs et autres), etc. Plusieurs prennent la direction du recyclage, bien sûr, alors que d’autres, souillés, se retrouvent dans les ordures. En fait, une fois les résidus d’aliments au compost, les objets dont on ne se sert plus récupérés et quelques rares autres objets hétéroclites, il reste majoritairement des papiers. Je prends la peine de préciser que Nathan et Laurie ne sont plus aux couches. Si c’était le cas, j’opterais certainement pour des couches lavables, désormais disponibles auprès de nombreux fournisseurs s’inscrivant dans le mouvement zéro déchet.

On veut bien sûr éliminer le plus possible les déchets rejetés dans l’environnement. Mais pour cela, il faut réduire la consommation de produits susceptibles de générer ces déchets.

Comme je me suis promis de procéder une étape à la fois, en ce qui concerne les déchets de papier, j’ai choisi de concentrer mes efforts sur le papier de bureau et les imprimés.

La production de feuilles de papier implique non seulement une forte pression sur les ressources forestières mais également l’usage de grandes quantités d’eau et le rejet de produits toxiques dans l’environnement. Recycler ce papier n’apporte qu’une partie de la solution puisqu’il y a également un coût environnemental au désencrage et au reconditionnement des fibres.

Je commence donc par ce qui est plus facile : le papier pour écrire. Nous en utilisons pourtant très peu et nous veillons toujours à n’acheter que du papier recyclé post-consommation arborant des certifications environnementales. Je sais que cette attention particulière fait une réelle différence. Le paquet dure un certain temps mais j’ai remarqué que Nathan s’en sert sans réserve lorsque vient le temps de laisser aller sa créativité artistique, après quoi de belles feuilles à peine utilisées se retrouvent dans le bac de récupération. Marc-André a donc installé un panier dans notre bureau pour y déposer tout papier réutilisable. On ira désormais s’y approvisionner avant d’utiliser le papier neuf. On veille ainsi à maximiser l’utilisation de chaque feuille. On y arrive également en évitant d’imprimer du contenu inutilement. Si on doit vraiment imprimer, nous privilégions l’option « 2 ou 4 feuilles par page ».

J’ai l’habitude de conserver un petit bloc-notes dans la cuisine. Peu dispendieux certes, il est cependant fait de papier non recyclé plutôt épais. J’ai donc demandé à Nathan d’utiliser le papier à réutiliser pour confectionner un petit bloc-notes personnalisé avec ses propres dessins. Il s’est acquitté de cette tâche avec grand plaisir et beaucoup de fierté!

3 feuilles de papier pour un bloc-notes artisanal
Les enfants seront heureux de décorer les feuilles d’un bloc-notes de papiers recyclés

Enfin, le passage au numérique fait une grande différence. On n’a qu’à penser aux journaux, aux magazines, aux publicités, à la correspondance (lettres, factures…), aux livres et à tout ce qui n’était il n’y a pas si longtemps supporté que par du papier! J’ai donc opéré quelques changements concernant mes abonnements pour privilégier les versions numériques, qui, de plus, sont généralement moins dispendieuses. Quant aux factures, elles sont désormais majoritairement disponibles en ligne. Ça semble un détail mais lorsque tous les clients d’une entreprise délaissent la facture papier, l’impact est non négligeable.

Pile de magazines
On accumule rapidement des piles de magazines imprimés

Pour les livres, je verrai. J’en ai remis beaucoup le mois dernier au magasin de livres usagés. Je prends en considération que j’aime bien tenir un livre entre mes mains. Cependant, je suis consciente que la lecture de livres numériques, pourtant très pratique, est une question d’habitude. Mon amie Sandrine me faisait remarquer que les appareils électroniques nécessaires au passage vers le numérique sont également à la source de problématiques environnementales. Oui, c’est le cas, mais il semble qu’après une utilisation récurrente et à long terme des solutions numériques, elles deviennent plus avantageuses. En effet, les impacts environnementaux liés à l’utilisation d’une tablette, par exemple, seront moindres que ceux liés liés à l’achat de dizaines de livres papier.

Pour les enfants, je prévois leur offrir prochainement des cahiers de coloriage lavables. C’est une belle invention qui, en plus d’éviter l’utilisation de papier et de générer moins de déchets, est appréciée des enfants qui aiment jouer avec les couleurs. Mais ça, c’est un secret pour l’instant, car je souhaite leur en offrir pour leur anniversaire…

Publié le 23 avril 2020 par Elizabeth Lord

Classé sous: Vie écolo

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