Chronique # 1: le déclic

Je m’appelle Josiane. J’ai 34 ans et suis la maman des deux plus beaux enfants au monde (je sais, tous les parents parlent ainsi). Ces deux trésors, Nathan, 8 ans et Laurie, 5 ans,  s’apprêtent à vivre, avec Marc-André (leur père) et moi-même, des changements qui, je l’espère, s’avéreront très positifs pour toute notre famille.

Quel genre de changements?

Des petits changements. De tout petits changements au quotidien qui nous conduiront vers un mode de vie plus écoresponsable.

Pourquoi?

Non pas parce que c’est la toute dernière tendance à la mode ou parce que ça paraît bien socialement, mais plutôt parce qu’enfin, les échos de scientifiques spécialisés sur le sujet se font entendre jusque dans nos chaumières. Parce qu’on ressent plus que jamais cette prise de conscience environnementale collective qui nous invite à opérer des changements pour le futur. Parce qu’on veut par-dessus tout le meilleur pour nos enfants.

En ce sens, ces chroniques se veulent en quelque sorte le témoignage d’une petite famille qui, à son échelle, croit que des petites actions peuvent conduire à de grands changements. Et qui sait? Les sujets abordés réussiront peut-être à vous inspirer?

C’est bien beau de croire à toutes ces bonnes raisons mais qu’est-ce qui a bien pu me plonger ainsi dans l’action?

La soirée du jour de l’An, il y a à peine 2 mois. Le moment où s’est produit le déclic. Étrange? Laissez-moi vous raconter mon expérience.

Marc-André et moi avions été invités pour la soirée du jour de l’An chez le frère de Marc-André, Claude, et sa nouvelle conjointe, Annie. Bien que je connaisse encore très peu ma nouvelle belle-sœur, je vous assure qu’elle est tout à fait charmante et… inspirante.

Annie, très engagée dans les solutions écologiques, nous a reçus de belle façon, en accord avec ses convictions, mais sans rien imposer. Repas majoritairement constitué d’aliments biologiques et locaux (avec beaucoup d’imagination pour la saison hivernale), serviettes de table de tissu, cadeaux de produits consommables emballés soigneusement et avec grand art dans des pièces de tissu. J’ai eu le bonheur de recevoir des pastilles de bain effervescentes artisanales dans un pot de vrac. Wow!

Elle avait piqué ma curiosité. J’ai donc porté une attention particulière au déroulement du reste de la soirée.

À la fin du repas, Annie a pris soin de ranger les restes de nourriture dans des plats de verre recouverts d’un tissu enduit de cire d’abeille. Quant aux restes de table proprement dits (il y en avait peu, c’était tellement délicieux!), elle les a mis au compost. On a ensuite lavé la vaisselle en 3 étapes : bac de lavage, bac de rinçage et bac d’égouttement. J’ai remarqué que le savon à vaisselle était conservé dans un pot de verre.

–          Est-il vendu ainsi? lui ai-je demandé.

–          Pas tout à fait, me répondit-elle. Je l’achète dans une boutique de vrac où à partir de gros barils de savon, je peux remplir mon pot de verre et rapporter la quantité que je souhaite.

–          Génial!

Ce qui m’a impressionnée le plus, c’est que de toute la soirée, Annie ne semble avoir utilisé aucune poubelle! Est-ce donc cela le zéro déchet? Aussi simple que ça? Zéro déchet… quand on y pense : est-ce vraiment possible? J’ai noté qu’Annie n’a mentionné le terme « zéro déchet » à aucun moment durant notre rencontre. De plus, hormis les réponses à quelques questions que je lui ai posées sur son mode de vie, elle était peu loquace sur le sujet. Elle a plutôt parlé de son emploi d’agente de bureau et des incroyables aventures de voyage de sa meilleure amie… on a bien ri!

C’est ce que j’ai apprécié chez elle et qui m’a tant inspirée : son mode de vie écolo semble couler de source, en toute simplicité, sans pression.

Sur le chemin du retour, j’ai ruminé toutes ces idées pour conclure, avec beaucoup d’enthousiasme, que j’allais moi aussi, pas à pas, opérer quelques changements, le plus simplement possible!

Je vous invite donc à suivre mes débuts dans ma prochaine chronique!